Congo-B: réélection de Denis Sassou Nguesso avec 88,57%

Congo-B: réélection de Denis Sassou Nguesso avec 88,57%

La réélection de Denis Sassou Nguesso, président sortant du Congo-Brazzaville, a été faite dès le premier tour de la présidentielle avec 88,57%. L’annonce de ces résultats provisoires officiels de la Commission électorale a été faite ce 23 mars par le ministre de l’Intérieur.

Le chef de l’État sortant est réélu pour un quatrième mandat consécutif à la tête du Congo depuis 2002. Il a fait sauter le verrou constitutionnel de deux mandats en 2015.

Une réélection de Denis Sassou Nguesso assurée

Agé de 77 ans, Denis Sassou Nguesso a été réélu pour un quatrième mandat à la tête du Congo avec 88,57% des suffrages. Les résultats provisoires ont été annoncés ce mardi par Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur. Le chef d’Etat sortant distance très largement son principal rival, Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé, qui a obtenu 7,84 % des suffrages. Il était considéré comme le principal adversaire du chef de l’État. Mathias Dzon, l’ancien ministre des Finances devenu opposant, a, quant à lui, été crédité de 1,90 % des suffrages. Le taux de participation s’établit, lui, à 67,55%.

Dès lundi, les premiers résultats donnaient la tendance, avec des chiffres atteignant 85 à 100 % des voix en faveur de la réélection de Denis Sassou Nguesso dans une trentaine de bureaux de vote répartis dans tous le Congo. « Ce ne sont que des tendances en pourcentage. [Mais] sur l’ensemble du pays, les résultats sont majoritairement dans ce sens », avait prévenu le président de la Commission nationale électorale indépendante, Henri Bouka, devant les journalistes.

Selon le communiqué du ministre de l’intérieur, le président sortant est arrivé très largement en tête dans la totalité des 108 sous-préfectures du pays, à l’exception de celles de Kinkala et de Louingui, dans le Pool, et d’un arrondissement de Brazzaville (Makélékélé). Ceux-ci ont été remportés par Guy-Brice Parfait Kolélas.

Réélection de Denis Sassou Nguesso: un mandat supplémentaire

Revenu au pouvoir en 1997 au prix d’une guerre civile avec Pascal Lissouba, Denis Sassou Nguesso a réussi à se faire réélire pour une quatrième fois consécutive depuis 2002. Pour pouvoir se représenter, il a fait modifier la Constitution en 2015 faisant sauter le verrou des deux mandats. Ce qui lui ouvrait la voie à deux mandats supplémentaires. Il pourra donc encore briguer un nouveau mandat en 2026.

« Par ce suffrage, le peuple dans sa majorité a répondu et dit que nous avions la capacité de rebondir, de redresser notre économie et d’aller vers le développement », a affirmé le président lors d’une brève déclaration à la presse.

Les contestations ne se sont pas fait attendre. « Pourquoi un tel résultat stalinien ? » s’interrogeait mardi matin auprès de l’AFP un responsable gouvernemental, sous couvert d’anonymat. Il faut noter que quatre autres candidats ont fait des scores anecdotiques, en dessous de 1 %. L’opposant Mathias Dzon, (1,90%), a annoncé lundi son intention de déposer un recours pour demander l’annulation du premier tour qu’il qualifie de « calamiteux ». Il avait prévenu qu’il n’accepterait sans doute pas les résultats officiels au motif que la commission électorale est, selon lui, « une commission partisane, qui ne prévoit que la victoire du candidat au pouvoir ».

En attendant la confirmation de ces résultats provisoires, Dénis Sassou Nguesso savoure déjà sa réélection.