Israël : une coalition pour renverser le premier ministre Benyamin Netanyahu

Benyamin Netanyahu

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, est en passe de perdre son poste. Avec le soutien du responsable d’extrême droite Naftali Bennet au chef de l’opposition Yair Lapid qui doit former un gouvernement d’ici mercredi 2 juin, l’ère Netanyahu pourrait définitivement tourner, après 12 ans de règne.

Incapable de former un gouvernement, faute de rassembler le nombre de députés requis, Netanyahu a vu cette tâche être confié au leader de l’opposition Yair Lapid, en début du mois de mai. Ce dernier a jusqu’à mercredi 2 juin pour former sa coalition et renverser Netanyahu. Et le soutien qu’il vient de recevoir précise d’avantage les choses.

Vers la fin du règne de Benyamin Netanyahu

C’est ce dimanche que Naftali Bennett, a annoncé dans un discours télévisé, son intention d’apporter son soutien à un « gouvernement de changement ». Ce qui pourrait permettre au chef de l’opposition Yair Lapid de mettre sur pied une coalition de partis de droite, du centre et de gauche et d’infliger à Benjamin Netanyahu sa première défaite électorale depuis 1999.

Après avoir, pendant plus de deux mois, entretenu le flou sur ses intentions, le dirigeant d’extrême droite, tendance nationalisme religieux et allié de Benyamin Netanyahu, a annoncé qu’il était prêt à rejoindre les opposants du premier ministre pour tenter de former un gouvernement d’union national. En contrepartie, Bennett prendrait la tête du gouvernement pendant les deux premières années, avant de laisser sa place à M. Lapid. C’est en tout cas, l’accord entre les deux hommes, selon les médias israéliens.

Benjamin Netanyahu a attaqué dans la foulée ce projet de coalition, qui serait selon lui « un danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël », en le qualifiant « d’arnaque du siècle », en citant les promesses passées de Bennet de ne pas s’allier à Yair Lapid.

Une coalition précaire

Yair Lapid, dirigeant du parti centriste Yesh Atid qui a terminé deuxième derrière le Likoud de Benjamin Netanyahu lors d’un scrutin national le 23 mars, voit ses chances de former un gouvernement reposer en grande partie sur Naftali Bennett, ancien membre du cabinet de sécurité.

Les deux dirigeants de ce bloc anti-Netanyahu, Yaïr Lapid et Naftali Bennett, devront donc veiller à ce qu’il n’y ait pas de défection dans leurs rangs. Cette coalition, si elle se finalise, comptera 61 députés sur 120. Une défection et c’est la majorité absolue qui disparaîtrait. En outre Le Likoud de Benyamin Netanyahu et ses partisans vont certainement accroître leur pression sur les élus de droite de ce bloc pour les convaincre de ne pas soutenir ce gouvernement.

En outre selon le site de RFI, si Bennett occupe le poste de premier ministre alors qu’il n’a pas reçu mandat pour former le gouvernement, cela poserait un problème juridique. C’est un cas de figure inédit et Benyamin Netanyahu ne manquera pas de soulever la question devant la Cour suprême.

Mais le procès pour corruption et abus de confiance qui pend au cou de Benjamin Netanyahu, est avancé par ses rivaux comme la principale raison pour laquelle Israël a besoin d’un nouveau chef, arguant qu’il pourrait utiliser un nouveau terme pour promulguer l’immunité des lois pour se protéger.

Si Lapid, 57 ans, ne révèle pas un gouvernement fédéral d’ici mercredi, une nouvelle élection, la cinquième depuis avril 2019, est probable. Bennett a en fait déclaré qu’il avait l’intention de l’empêcher.