Ce lundi 14 juin, le tribunal d’Addis Abeba en Ethiopie a prononcé la condamnation de Tewelde Gaitom. C’est un trafiquant de renom d’êtres humains. En effet, Tewelde Goitom a écopé de 18 ans de prison. Il est surnommé « Walid »
L’érythréen Tewelde Goitom avait été, entre 2014 et 2018, à la tête d’un réseau de passeurs et d’un centre de détention en Libye, où des crimes étaient commis au jour le jour contre des migrants africains.
Qui est Tewelde Goitom, alias « Walid » ?
Selon diverses sources, Tewelde Goitom était l’un des plus redoutables, l’un des agressif, l’un des plus détestés des trafiquants entre l’Érythrée et la Libye. Tewelde Goitom de son vrai nom était un caïd à la piteuse réputation parmi les migrants de la Corne de l’Afrique. Selon la journaliste érythréenne Meron Estefanos, dans son milieu d’atrocité de Bani Walid, il se satisfait à « parader avec des armes de guerre » et « se vantait de violer toutes les femmes qui passaient entre ses mains ».
Cette condamnation de Tewelde Goitom n’est que l’aboutissement de plusieurs mois d’un procès. En plus de sa condamnation à 18 ans de prison, Tewelde Goitom doit également payer 200 000 birrs d’amende, soit près de 4 000 euros. Selon les sources proches du dossier, son collaborateur Sisay, arrêté dans un café l’année dernière a aussi été condamné à 16 ans et six mois de prison. Il doit aussi payer une amende de 50 000 birrs, soit 1 000 euros
La condamnation de Tewelde Goitom sous haute sécurité
Le procès de condamnation de Tewelde Goitom s’est déroulé sous sécurité sans faille. Le jugement de condamnation de Tewelde Goitom a été placé sous haute sécurité en raison du fait qu’un autre trafiquant érythréen notoire, Kidane Zekarias, a réussi à furie en février dernier en pleine journée le tribunal d’Addis Abeba grâce à des complices dans l’appareil judiciaire. Et en tant qu’un homme hyper riche, Tewelde Goitom est aussi capable de tout.
D’ailleurs la journaliste Meron Estefanos se dit surprise des amendes que leur ont été infligées. Elle estime qu’en évaluant leur richesse, il s’agit même d’une « insulte aux victimes » et qu’il existe « un vrai risque qu’il s’évade ».
Atsu Kofi