L’incarcération de Jacob Zuma qui devait intervenir hier dimanche 4 juillet n’a pas eu lieu. En effet, la cour constitutionnelle qui l’a condamnée à 15 mois de prison, a accepté d’examiner le recours en annulation de la condamnation qu’il a introduit.
L’ancien président avait jusqu’à dimanche pour se rendre à la justice dans le cadre de sa condamnation à 15 mois de prison par la cour constitutionnelle.
L’hypothétique incarcération de Jacob Zuma
L’incarcération de Jacob Zuma a été précédée d’un ultimatum de cinq jours pour se rendre aux autorités. Hier dimanche était la fin du délai. Mais l’ancien président a annoncé dimanche soir qu’il ne se constituera pas prisonnier.
C’est justement pour outrage que la cour constitutionnelle l’a condamné à quinze mois de prison ferme, après qu’il ait, à plusieurs reprises, refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes pour corruption d’Etat.
Pour éviter l’incarcération de Jacob Zuma, son camp a déposé vendredi, un recours en annulation de sa condamnation. Bien que la décision de la plus haute juridiction du pays ne peut faire l’objet d’appel, cette dernière a accepté de réexaminer l’affaire. L’audience est prévue pour le 12 juillet.
La cour avait prévu qu’en cas de refus de Zuma de se rendre, la police viendrait l’arrêter pour le conduire en prison ou il purgera sa peine. Ce qui n’a pas eu lieu. Et selon Rfi, Jacob Zuma a rendez-vous dès mardi devant une juridiction provinciale pour savoir si l’ordre de l’arrêter peut-être suspendu.
Si cette juridiction ne lui donne pas satisfaction, il peut toujours être arrêté mardi ou mercredi. Mais cette hypothèse est peu probable.
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Le bras de fer avec la justice
Condamné pour sa défiance envers la justice de son pays, Jacob Zuma ne semble pas vouloir changer de fusil d’épaule. Dimanche, il s’est adressé à plusieurs centaines de supporters réunis devant sa résidence Nkandla dans le KwaZulu-Natal depuis mardi. Il a annoncé qu’il ne se constituera pas prisonnier. La foule promet d’empêcher l’incarcération de Jacob Zuma.
L’ancien président a dénoncé des lois qui ne s’appliqueraient qu’a lui. « Il ne peut pas y avoir de loi Zuma » en Afrique du Sud, a-t-il lancé. Sa ligne de défense souligne le fait qu’il a été condamné sans procès. « Je suis effrayé de voir que l’Afrique du Sud retombe sous un régime d’apartheid » a-t-il ajouté.
« Je ne demande pas de la sympathie, mais la justice. Mon âge, mon état de santé et toute autre circonstance atténuante n’ont pas été pris en compte lorsque l’emprisonnement a été décidé. […] » dénonce-t-il.
« Pas besoin que j’aille en prison aujourd’hui », a déclaré, en riant, l’ex-président à la presse. Techniquement, cette nouvelle audience ne suspend pas la condamnation, mais Jacob Zuma a estimé qu’« ils ne peuvent pas accepter les papiers et attendre de moi que je me présente en prison ».
Mais l’incarcération de Jacob Zuma parait peu probable vu la tournure des évènements et tout le soutien que lui apporte ses partisans. « Ne touchez pas à Zuma ! » pouvait-on lire sur les banderoles de ces centaines de personnes.
Esso A.
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