Le président Joe Biden a annoncé ce jeudi 3 février que le chef du groupe Etat Islamique a été « éliminé du champ de bataille » par l’armée américaine. L’opération a eu lieu dans la nuit du mercredi à jeudi.
Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi, qui a pris la tête du groupe Etat Islamique en 2019, a été pris en étau dans le nord de la Syrie par une opération de l’armée américaine. Il est mort dans l’explosion d’une bombe.
Le chef du groupe Etat Islamique mort
L’armée américaine a «éliminé du champ du bataille», le chef du groupe Etat Islamique, lors d’une opération conduite dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé le président américain Joe Biden. L’opération a eu lieu dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 février. Un haut responsable américain a expliqué à l’AFP qu’ « au début de l’opération, la cible terroriste a fait exploser une bombe qui l’a tué ainsi que des membres de sa propre famille dont des femmes et des enfants ».
L’opération a été menée par des forces spéciales américaines, héliportées jeudi 3 février avant l’aube à Atmé, une région de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Des habitants ont indiqué à l’AFP avoir entendu le bruit des hélicoptères, puis des «explosions». L’opération qui a duré plus de deux heures, a ciblé un bâtiment de deux étages dans une zone entourée d’arbres, selon des correspondants de l’AFP sur place. Dans un audio qui a circulé, il étaient demandé aux femmes et aux enfants d’évacuer les maisons dans la zone visée.
Selon L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), les combats ont fait 13 morts, dont des femmes et des enfants. Du côté des américains, il est indiqué que l’évaluation du bilan précis de l’opération était encore en cours mais le président Joe Biden a rassuré que tous les soldats américains sont sains et saufs.
Nouveau coup dur pour le groupe Etat Islamique
Surnommé le «professeur» ou le «destructeur», Amir Mohammed Saïd Abdel Rahman al-Mawla a pris la tête du groupe Etat Islamique en octobre 2019, après la mort de son prédécesseur Abou Bakr al-Baghdadi. Ce dernier avait été aussi tué dans un raid de l’armée américaine dans la région d’Idleb contrôlée en grande partie par les jihadistes et les rebelles.
Malgré sa courte période passée à la tête du groupe Etat Islamique, il est reconnu pour avoir presidé au massacre de la minorité kurdophone des Yazidis. Sa mort intervient également quelques jours après l’assaut du groupe Etat Islamique contre une prison dans la région de Hassaké dans le nord-est de la Syrie. Plus importante offensive du groupe depuis sa défaite en 2019 face aux forces syriennes et la coalition internationale.
Selon l’OSDH, les hélicoptères américains ont décollé d’une base militaire dans la ville syrienne de Kobani, près de la frontière turque. Des membres des forces spéciales des Forces démocratiques syriennes (FDS) aurait aussi participé à l’assaut contre le chef du groupe Etat Islamique. Preuve d’une collaboration de plusieurs Etats dont la Turquie, contre ce groupe. Farhad Shami, le porte-parole des FDS, avait déclaré sur Twitter que l’opération «visait les terroristes internationaux les plus dangereux».
Edoh
