Propos d’anecdotes, de métaphores, …, c’est en ces termes que le fils de Mama, Laurent Gbagbo, a pris la parole devant les chefs traditionnels et les cadres locaux de son parti. C’était dans son village natal à sa résidence que l’ancien président a retrouvé son timbre après 10 ans d’absence.

Pendant plus de trente-cinq minutes, Laurent Koudou Gbagbo a donné « des nouvelles » relatives à son séjour à La Haye en se présentant comme la victime d’un procès politique.

Le fils de Mama parle de complot

Pour l’ancien président, il s’agissait d’un règlement de comptes enrobé d’accusations sans preuves patentes. « C’était pas sérieux, il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m’a mis là-bas ». Le fils de Mama a affirmé que son dossier était vide dès le départ. « Il n’y avait rien. Je ne suis pas un criminel », a-t-il précisé.

Selon Laurent Gbagbo, « on peut m’accuser de tout, mais je ne suis pas un criminel ». Devant son auditoire à Mama, il a apprécié l’unanimité des juges de la CPI par rapport à son innocence. « Même les Blancs qui ne nous connaissent pas là, qui connaissent pas nos petites querelles ici là, ont su que je ne suis pas un criminel. Voilà… », s’est-il gaussé.

Le fils de Mama dézingue Bensouda

Les propos détaillés de Laurent Gbagbo sur la procédure dirigée par l’ancienne procureure Fatou Bensouda étaient sur un fond de moquerie.

Il a indiqué qu’en « novembre 2018, on nous avait promis 135 témoins du côté de l’accusation. Il y a 82 qui sont passés ». Le fils de Mama a ajouté que : « Le juge demande au procureur : « Vous avez encore des témoins ? » Il dit : « Non, c’est fini ». (Rires). Les autres-là ne veulent pas venir. »

Précisons que le retour de l’enfant prodige à Mama, situé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, a été un vrai événement. « Je ne pouvais rater un tel événement, le retour de l’enfant prodige », avait lancé un vieil homme.

C’était dans une liesse populaire d’une foule enthousiaste que son cortège a été accueilli. Avant d’arriver à Mama, l’ancien président Gbagbo est allé à Blouzon, localité proche, se recueillir sur la tombe de sa mère Marguerite Gadô, décédée en 2014 alors qu’il était incarcéré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI).
               

                                                                                                                   Boscar A.

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