Les excuses de la Centrafrique au Tchad n’ont pas tardé. En effet, deux jours après l’attaque d’un poste frontalier par l’armée centrafricaine, l’on assiste aux excuses de la Centrafrique au Tchad. C’est dans cette dynamique qu’une délégation dirigée par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon a été reçue ce mardi à Ndjamena.
La délégation a été reçue par le président du Conseil militaire de transition et les deux pays se sont mis d’accord sur la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur les circonstances de cette attaque.
Les excuses de la Centrafrique au Tchad, signe d’une indignation
Selon plusieurs sources, les excuses de la Centrafrique au Tchad sont bien fondées. C’est à ce titre que la Centrafrique a condamné « fermement » l’attaque par son armée d’un poste frontalier en territoire tchadien qui a causé dimanche la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés ». C’était lors d’une rencontre mardi soir à Ndjamena entre les ministres des affaires étrangères des deux pays. Selon un communiqué conjoint, les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée ».
Il faut rappeler que dans l’optique de la présentation des excuses de la Centrafrique au Tchad, l’équipe centrafricaine a été reçue aussitôt après son arrivée par le président du Conseil militaire de transition à qui elle a remis un message. Ensuite, les deux délégations composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité ont eu une séance de travail, selon plusieurs sources.
La mise en place d’une commission internationale d’enquête
Pour joindre l’acte à la parole, les deux parties ont matérialisé leur rencontre par la volonté de création d’une commission international d’enquête. C’est donc dire qu’en dehors de la Centrafrique au Tchad,, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale ». Cette commission, composée des Nations unies et des organisations régionales se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.
Selon des observateurs, Bangui qui joue profil bas depuis l’attaque de dimanche a réussi à faire tomber le thermomètre surtout que Ndjamena n’était même pas disposé à accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voix diplomatique.