Médiation marocaine en Libye: Rabat veut jouer un rôle central

Médiation marocaine en Libye: Rabat veut jouer un rôle central

La médiation marocaine en Libye se fait de plus en plus sentir. C’est dans cette optique que Rabat organise une nouvelle rencontre entre des responsables libyens pour avancer sur le dossier de l’unification des institutions souveraines. Ce dossier est bloqué au sujet de la nomination des chefs de 7 institutions depuis septembre dernier.

Après avoir été annulée à deux reprises, la rencontre entre Aguila Saleh, le chef du Parlement et Khaled al-Mishri le chef du haut conseil d’Etat s’est enfin tenue et elle vise à montrer que la médiation marocaine en Libye joue gros.

Une médiation bien soutenue

La médiation marocaine en Libye est soutenue par Washington et les Nations unies. En effet ; c’est depuis 2014 que le Maroc œuvre au dialogue inter-libyen et se pose comme « médiateur actif » pour une solution à la crise. Ces efforts de médiation marocaine en Libye ont abouti à l’accord de Skhirat signé fin 2015. Un accord de référence pour une solution en Libye, malgré son refus par le camp de l’est libyen.

Dans la foulée, en dehors des rencontres de l’automne dernier à Tunis et Genève, la médiation marocaine en Libye s’est toujours manifestée avec l’organisation à Bouznika un nouveau cycle de dialogues pour la réunification des institutions souveraines. Des avancées ont été réalisées mais le blocage demeure sur la nomination des chefs de sept institutions souveraines. Un déblocage s’avère nécessaire avant les élections prévues en fin d’année.

La médiation marocaine en Libye, une référence régionale

Le Maroc aspire à jouer un rôle de médiateur crédible plus important au niveau régional à travers le dossier libyen ; selon diverses sources, le Royaume chérifien qui Jouit d’une « neutralité positive », mise sur cette neutralité pour devancer les autres médiateurs régionaux accusés de soutenir un camp ou l’autre.

Mais, il faut reconnaitre aussi que le Maroc ne voit pas d’un bon œil l’engagement algérien sur le dossier libyen. L’Algérie avait postulé au poste d’envoyé spécial en Libye, mais la candidature de Ramtan Lamamra a été rejetée par Washington, allié de Rabat.

L’année dernière, l’invitation adressée du président algérien à la conférence de Berlin sans faire de même concernant le Maroc a créé une tension entre Berlin et Rabat qui s’est accentuée depuis.

Il faut aussi rappeler que le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a été le week-end dernier à Alger alors qu’il a refusé en février dernier une invitation à rabat. Ce qui peut constituer un frein à la réussite de la médiation marocaine en Libye.