Des peines de prison pour sept Comoriens

Sept comoriens
Le tribunal de Moroni a prononcé des condamnations contre sept comoriens le lundi 21 juin. Ils écopent des peines de prison allant jusqu’à 5 ans après avoir été arrêtées dans le cadre d’une manifestation contre le régime d’Azali Assoumani le 7 janvier 2020.

Les sanctions prononcées contre ces sept comoriens dépassent largement ce que le procureur avait exigé dans son réquisitoire et les infractions mineures se sont transformées en atteinte à la sécurité publique. C’est la stupéfaction pour les avocats et les proches des prévenus

Qui sont ces sept comoriens condamnés ?

Parmi les sept comoriens prévenus, on trouve des ténors de l’union de l’opposition. Cependant, selon diverses sources, celui qui a été le plus sévèrement condamné est l’opposant qui bat les records comoriens d’audience sur internet. Pour leur avocat, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid l’explication est claire.
« Il y a des zones d’ombre qui poussent à comprendre et à croire qu’il s’agit d’une décision politique. Et ça se matérialise par la rapidité de ce prononcé, mais aussi par le fait de prononcer des peines et des infractions qui n’étaient pas prévues dans l’acte de saisine du juge qui a donné la décision aujourd’hui. Ce n’est pas normal », a-t-il dénoncé.

Des incohérences dans la décision

Les peines prononcées contre ces sept comoriens illustrent à suffisance qu’il s’agit d’une décision politique selon Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid. Ce dernier a donc relevé certaines incohérences pour étayer son propos.
« Nous avions deux infractions. La première infraction consistait en une manifestation non autorisée. La deuxième infraction consistait à un trouble à l’ordre public qui aurait été causé par la manifestation. Alors, il faut que la première infraction soit retenue pour que la deuxième ait un sens. Comment se fait-il que pour Mme Sabikiya, l’infraction de manifestation non autorisée n’a pas été retenue contre elle alors comment elle serait coupable du trouble à l’ordre public ou bien de l’atteinte à l’ordre public ? » , s’est-t-il interrogé
Il faut rappeler que l’avocat a déjà annoncé interjeter appel de ces décisions rendues.

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Atsu Kofi