La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala est en voie d’être la première femme à la tête de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). La bataille pour ravir la place de N°1 de l’Organisation Mondiale du Commerce se fera désormais entre deux femmes. Un « précédent historique » pour l’OMC en 25 ans qui garantit que le 7e Directeur général deviendra la première femme à diriger l’organisation.
En effet, la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala et la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee ont été désignées finalistes, dans une annonce, jeudi, par l’institution basée à Genève.
Le prochain mandat, un réel défi
Le successeur de Roberto Azevêdo sera donc bientôt connu. La nigériane et la coréenne sont les deux candidates qui ont obtenu le soutien le plus large et le plus profond des membres. Depuis le départ de Roberto Azevedo fin août, l’OMC n’a plus de patron étant donné qu’aucun consensus n’a pu être trouvé sur un choix entre les quatres adjoints. Le dispositif opérationnel a quand même marché sans difficulté avec les adjoints, d’après le porte-parole.
Cependant, l’organisation a besoin d’un directeur général pour donner une impulsion à des questions comme les négociations pour éliminer les subventions illégales à la pêche.
Plusieurs discussions entre des dizaines de membres sont en cours, notamment sur le commerce électronique ou la facilitation des investissements. La prochaine patronne de l’organisation aura un mandat « bien rempli » dès son entrée en fonction.
Ainsi donc, la prochaine directrice générale devra faire face à une situation très difficile. L’OMC est surtout confrontée aux tensions entre les Etats-Unis et plusieurs acteurs, dont le gouvernement chinois.
Elle fait face aussi à une crise institutionnelle depuis de longs mois. Son tribunal d’appel est dysfonctionnel en raison d’un blocage américain dans le renouvellement des membres de celui-ci.
Qui est la nigériane Ngozi Okonjo Iweala ?
Née le 13 juin 1954, Ngozi Okonjo Iweala est une femme politique nigériane. Ministre des Finances du Nigeria au début des années 2000 où elle s’attelle à réduire la corruption et la dette publique, elle devient directrice générale de la Banque mondiale à la fin de cette même année 2000. Mais elle échoue à prendre la présidence.
Elle redeviendra ministre des Finances de son pays jusqu’en 2015. Elle était même devenue célèbre en publiant les recettes de l’industrie pétrolière ainsi que les sommes versées aux collectivités locales.
Tout cela pour que « l’argent du pétrole aille dans les écoles et les hôpitaux plutôt que dans les poches de quelques-uns ».
Elle pourrait donc devenir également la première directrice générale africaine de l’organisation. Elle souhaite notamment que l’OMC œuvre pour faciliter l’accès aux médicaments dans les pays en développement face à la pandémie de la Covid-19.
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