Guerre en Ukraine : à l’ONU, le soutien à Zelensky se fait rare

Guerre en Ukraine - à l’ONU, le soutien à Zelensky se fait rare

L’une des attractions de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte ce mardi, est le président ukrainien Zelensky. Mais ce dernier, venu demander un plus grand soutien diplomatique à son pays dans la guerre contre la Russie, se heurte à une réticence de plusieurs pays.

L’Assemblée générale des Nations-Unies s’est ouverte ce mardi 19 septembre au siège de l’institution à New York. Le président ukrainien y prend part en personne, alors que l’année dernière il s’est adressé à l’AG par vidéo depuis Kiev. Son objectif reste le même depuis le début de l’invasion de son pays par la Russie, c’est-à-dire obtenir un soutien international large à la cause de son pays.

 Zelensky à la recherche de soutiens

Soutenu par les États-Unis et la plupart des pays européens, Zelensky a du mal à s’attirer la sympathie des États d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. L’exemple en a encore été donné à ce premier jour des prises de paroles à la tribune de l’ONU. Alors que le président américain Joe Biden a appelé à « se dresser contre l’agression » de l’Ukraine, et que Zelensky a condamné cette invasion de son pays, les autres présidents ont eu une position différente.

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Le président sud-africain a dénoncé les sommes dépensées « pour la guerre » alors que très peu est fait « pour répondre aux besoins de base de milliards de personnes ». Éludant la cas de l’Ukraine, il a appelé à des financements pour les pays en développement. Le président brésilien Lula a, de son côté, appelé au « dialogue » pour mettre un terme durable à la guerre en Ukraine. Pour lui les responsabilités de ce conflit sont partagées.

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Gustavo Petro, Président de la Colombie

Le plus virulent a été le président de la Colombie, Gustavo Petro, qui s’est étonné du fait que ceux qui appellent à condamner la Russie sont les mêmes qui n’ont pas hésité à envahir d’autres pays par le passé. « L’Amérique latine a été appelée à fournir des machines de guerre, des hommes pour aller sur les champs de bataille. Ils ont oublié que nos pays ont été envahis à plusieurs reprises par les mêmes personnes qui parlent aujourd’hui de lutter contre les invasions » a-t-il déclaré.

« Ils ont oublié que l’Irak, la Syrie, la Libye ont été envahis pour le pétrole. Ils ont oublié que les raisons invoquées pour défendre Zelensky sont les mêmes que celles qui devraient être utilisées pour défendre la Palestine », a ajouté le président Petro. Aussi, il a appelé à mettre fin à ces deux guerres et proposé aux Nations unies de parrainer deux conférences de paix sur l’Ukraine et la Palestine. La fin de ces deux conflits montrerait la voie pour la fin des autres conflits dans le monde, a-t-il expliqué.

Esso ASSALIH