Kenya: abolition de l’excision chez l’ethnie Samburu

Kenya: les anciens de l'ethnie Samburu militent pour l’abolition de l'excision

Au nord du Kenya, 40 anciens de l’ethnie Samburu militent une abolition de l’excision. Dans une déclaration publique le 5 mars dernier, ils ont manifesté leur volonté de mettre un terme aux mutilations sexuelles et aux mariages d’enfants. La cérémonie a été présidée par le président Uhuru Kenyatta qui en a fait un de ses combats.

Le président kenyan veut une abolition de l’excision

Selon les organisations de lutte contre les mutilations sexuelles Il s’agit d’une « déclaration historique ». De son côté le président kényan Uhuru Kenyatta, qui en a fait un de ses combats parle  d’« une étape importante » pour les droits des filles. En effet, en 2019, il avait notamment déclaré son souhait de voir l’excision éliminée du pays d’ici 2022.

Même si les mutilations génitales étaient déjà interdites au Kenya depuis 2011, la pratique reste ancrée au sein de certaines communautés. Au niveau national, 21% des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont déjà subi des mutilations sexuelles, selon l’Unicef.

Les Samburu et l’abolition de l’excision

Chez les Samburu, le chiffre atteint 86% de femmes excisées. La pratique est de façon traditionnelle considérée comme nécessaire pour améliorer les perspectives de mariage des jeunes filles. Ce 5 mars, les anciens ont publiquement reconnu que ce n’était pas le cas. D’où leur adhésion à une abolition de l’excision.

Leur voix faisant autorité au sein des villages, les activistes ont bon espoir de voir suivre une évolution des mentalités.

Le président Uhuru Kenyatta a quant à lui encouragé les communautés à développer des rites alternatifs pour mettre fin aux mutilations sexuelles.

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