La mort de Abubakar Shekau a été annoncée par le groupe djihadiste rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). L’annonce a été faite dans un message audio du chef de l’Iswap, plus de deux semaines après de violents combats entre les factions djihadistes.
Abubakar Shekau aurait fait exploser sa ceinture d’explosifs pour ne pas avoir à se rendre aux hommes de l’Iswap qui l’assiégeaient. Cette annonce vient appuyer les rumeurs sur sa mort, qui couraient depuis des semaines.
Mort de Abubakar Shekau, chef de Boko Haram
Abu Musab Al-Barnawi, chef du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, s’est exprimé en langue kanuri dans un document audio dont la date d’enregistrement n’a pas été précisée. Diffusé sur les canaux de communication habituels de l’Iswap, le message affirmait que « Shekau a préféré l’humiliation dans l’au-delà à l’humiliation sur terre ». Il serait mort en faisant exploser sa ceinture d’explosifs, plutôt que de tomber entre les mains de ses ennemis, selon l’enregistrement audio obtenu par l’Agence France presse dimanche.
Il était reproché à Abubakar Shekau des « atrocités inimaginables » commises à travers des méthodes sanguinaires, notamment envers les civils musulmans. Ces reproches avaient déjà provoqué en 2016 la scission du groupe Boko Haram donnant naissance au groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest. Obligeant Abubakar Shekau à ne gérer qu’une seule faction de Boko Haram depuis son repère de la Sambisa.
Le groupe Etat islamique devient ainsi le groupe djihadiste dominant la région. Mais les attaques subies ces derniers jours par l’Etat islamique de la part des groupes implantés dans la région, toujours fidèles à Abubakar Shekau, prouvent qu’il faudra composer avec eux. Mais déjà, l’Iswap a envoyé des messages aux populations des pourtours du lac Tchad, pour les encourager à rejoindre son « califat », selon Rfi.
Mort de Abubakar Shekau, une information à confirmer
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau est donné pour mort. Mais, cette nouvelle annonce semble véridique puisqu’elle vient du chef du groupe rival Iswap qui a engagé depuis quelques semaines des combats avec Boko Haram.
Mais l’information n’est pas encore confirmée par le gouvernement nigérian qui poursuit toujours ses enquêtes. Du côté de la Boko Haram, c’est toujours le silence. Selon africanews, l’insurrection de la secte islamique a tué en 12 ans, plus de 40 000 personnes et obligé environ deux millions à quitter leurs habitations au nord-est du Nigeria.