Au Gabon, l’emprisonnement de l’enseignante et directrice, Estelle Mengue, après une altercation avec une gendarme a fait grand bruit. Dans la foulée, le principal syndicat des enseignants avait même décrété une grève générale pour exiger la libération de l’institutrice. Elle est finalement sortie de prison ce mercredi 24 février après avoir purgé sa peine.

Estelle Mengue Nteme avait été incarcérée le 29 janvier dernier après un accrochage avec une gendarme qui lui demandait de présenter un test Covid-19.en octobre. Après sa liberation, elle se pose plusieurs questions.

Les regrets de l’enseignante

Pour Estelle Mengue, aucun texte ne l’obligeait à présenter un test Covid. Ce test est exigé plutôt pour les voyageurs qui vont d’une province à une autre. « Le test Covid est recommandé aux gens qui quittent le grand Libreville pour une autre province. J’ai dit [au gendarme] que je me rendais à mon lieu de travail, elle n’a pas voulu comprendre », explique l’enseignante.

Elle regrette sa condamnation à 35 jours de prison, dont 25 fermes pour « outrage à agent et rébellion ». « C’est vraiment regrettable, j’ai laissé mon boulot, ma famille et j’ai fait 25 jours de prison ferme », regrette-t-elle.

L’enseignante se pose toujours des questions

Aujourd’hui, compte tenu de ce qu’elle a vécu par la manière dont elle a été traitée, l’enseignante s’interroge. « Je ne sais pas quelle était la rancœur de cette gendarme contre moi ce jour-là. Pourquoi elle m’a fait descendre de la voiture et traitée de nulle ?», s’est-elle interrogée.

« C’est sa réaction qui me surprend. Et au final, arrivée au tribunal, on ne m’a pas laissé dire quoi que ce soit. On m’a mis sous mandat de dépôt, personne ne m’a écoutée », s’indigne-t-elle.

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