Les journalistes algériens arrêtés reparlent de leurs interrogatoires

Les journalistes algériens arrêtés reparlent de leurs interrogatoires
Sit-in des journalistes algériens sur la place de la Liberté de la presse, à Alger, pour revendiquer le droit à l'information.Alger le 28 Fevrier 2019.PHOTO/RYAD KRAMDI

À l’avant-veille des élections législatives, deux journalistes algériens ont été arrêtés ainsi qu’un l’opposant et figure du Hirak Karim Tabbou. Ce dernier a été libéré 24heures après. Le scrutin a été marqué par une forte abstention et rejeté par le Hirak et une partie de l’opposition, et s’est tenu dans un environnement de répression accrue.

Dans l’attente des résultats des élections législatives anticipées de samedi en Algérie, les deux journalistes algériens, reviennent sur leurs interrogatoires.

Les deux journalistes algériens arrêtés

Les journalistes algériens sont Khaled Drareni, directeur du site d’information Casbah Tribune et Ihsane el-Kadi directeur de Radio M et Maghreb émergent. Ces deux hommes de médias affirment avoir été interrogés par la sureté intérieure.

Khaled Drareni a expliqué dans un texte publié sur les réseaux sociaux que des questions lui ont été posées sur ses rencontres avec des journalistes français présents à Alger pour les législatives, ses rapports avec deux organisations classées comme terroristes depuis le mois dernier ou les financements dont il dispose.

Ihsan el-Kadi aussi se prononce

De son côté, le journaliste Ihsan el-Kadi a été interrogé, sur le recours au financement participatif pour un prix de journalisme d’investigation, la formation de journalistes, en 2015, dans le cadre d’un projet de coopération avec l’agence française CFI. Ou l’origine d’une pétition critiquant les élections à venir, a-t-il expliqué

Il faut rappeler que Khaled Drareni est en liberté provisoire, après près de 11 mois en détention. Il a été relâché en février dernier. Ihsan el-Kadi est toujours sous contrôle judiciaire. Il est accusé de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale. Les deux journalistes algériens dénoncent l’arbitraire de ces arrestations et un acharnement judiciaire.

Atsu Kofi