JO 2020 : 20 athlètes exclus pour non-respect des règles anti-dopage

JO 2020 , 20 athlètes exclus pour non-respect des règles anti-dopage

L’unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) a annoncé, ce jeudi 29 juillet, une triste nouvelle dans les JO. Nous sommes à la veille du début des épreuves d’athlétisme. Il s’agit de 20 athlètes exclus, pour non-respect des règles anti-dopage. Parmi ces athlètes exclus par la branche anti-dopage indépendante de World Athletics (AIU), figurent 14 athlètes africains.

C’est la délégation nigériane qui est la plus touchée par ces exclusions d’athlètes.
Ces vingt athlètes font partie des pays classés par l’AIU dans la « catégorie A », dite « à haut risque », dont les représentants doivent se soumettre à trois tests dans les dix mois précédant un grand championnat.

Exclusion des athlètes

Conformément aux règles introduites en 2019, il est exigé que les athlètes des pays considérés comme les plus à risque de dopage – les soi-disant nations de catégorie A – se soumettent à trois contrôles hors compétition sans préavis en une période de 10 mois menant à un événement majeur.

La branche anti-dopage indépendante de Word Athletics a déclaré que les athlètes exclus n’ont pas effectué ces trois contrôles. Mais l’identité des différents athlètes n’a pas été révélée. Les délégations concernées sont le Nigéria (10), le Kenya (2), le Belarus (3), l’Éthiopie (1), le Maroc (1) et l’Ukraine (3). Il en ressort que le Nigéria est le plus touché. Les délégations concernées ont laissé leur colère exploser, après la série d’exclusion.

Les athlètes exclus ne sont pas directement accusés de dopage puisqu’aucun aucun dépistage de substances dopantes chez ces sportifs ne s’est révélé positif. Mais c’est sur la forme que l’affaire a été classée en leur défaveur. Ils paient donc le prix de leur négligence ou de leurs fédérations.

Mais le Kenya a pu rectifier le tir à temps, en remplaçant ses deux athlètes exclus par d’autres qui sont qualifiés, avant l’officialisation des participants aux JO. Les épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques débutent ce vendredi 30 juillet. Le patron de l’AIU, David Howman a regretté qu’«il reste encore beaucoup de chemin à parcourir » même si les pays à risque ont réalisé des « améliorations significatives » dans la lutte antidopage.

Mais on peut le dire, cette règle est un peu cruelle.

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Colère des athlètes exclus, surtout ceux nigérians

Parmi les athlètes exclus, 10 nigérians sur les 18 athlètes présentés par le pays dans les épreuves d’athlétisme sont concernés. Cette annonce a eu le mérite de les faire sortir de leurs gongs, surtout contre leurs dirigeants. La superstar de l’athlétisme nigérian Blessing Okagbare, apparemment non concernée par cette décision, a pris la défense de ses collègues

« Je l’ai déjà dit et je le répète. Si vous ne connaissez pas le sport, si vous n’êtes pas passionné par lui/nous (les athlètes), alors vous n’avez rien à faire là en tant qu’administrateur. Le système sportif au Nigeria est tellement défectueux et nous, les athlètes, sommes toujours à la merci des dommages. » a-t-elle tweeté.

Le Nigéria est ainsi affaibli dans ses chances de remporter des médailles. Afriquesports.net nous renseigne qu’en amont de ces exclusions, des dizaines de champions africains ont été éliminés pour des raisons similaires, préalablement au début des Jeux, comme le marcheur sud-africain Lebon gang Shange.

Avec tous ces athlètes exclus, qui représentaient des chances de médailles, l’Afrique voit ses chances s’amenuiser dans cette compétition olympique.

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Esso A.