Faillite des banques : après les Etats-Unis, le Crédit Suisse rattrapé en bourse par la crise

Faillite des banques : après les Etats-Unis, le crédit Suisse rattrapé en bourse par la crise

Le vent de panique produit par la faillite des banques américaines la semaine passée, a atteint l’Europe sur les marchés financiers. La grande banque, Crédit Suisse, a lourdement chuté en bourse ce mercredi 14 mars. D’autres valeurs bancaires européennes ont connu un sort similaire.

La faillite des banques a débuté, fin de semaine dernière, aux États-Unis, touchant trois banques régionales. Il s’agit de la Silvergate Bank, la Signature Bank et surtout la Silicon Valley Bank, confronté à des retraits massifs de ses clients, ce qui a entrainé sa fermeture par les autorités. Cette crise a créé un vent de panique qui touche les marchés financiers en Europe, malgré les messages rassurants des dirigeants du continent.

La faillite des banques va-t-il se généraliser ?

Le Crédit Suisse, deuxième banque du pays helvétique, a chuté jusqu’à -30% dans la bourse, pire régression de son histoire. Ceci, après que son principal actionnaire saoudien a exclu tout sauvetage de la banque en difficulté. Le titre de la banque suisse a clôturé à -24%. Ce vent de panique provoqué par la faillite des banques a touché dans la foulée, d’autres valeurs bancaires européennes.

Niger: une affaire de détournement de 5 milliards FCFA met à genoux la banque agricole

BNP Paribas a perdu 10% de sa valeur à la clôture de la bourse, la Société Générale 12%, Commerzbank 9%, et 9 % pour Deutsche Bank. Depuis le début de la semaine, plusieurs banques ont perdu plus de 10% de leur valeur en Bourse, d’autres plus de 15%. Les indices européens ont chuté dans le même temps, le CAC 40 en chute de 3,5%, à Paris, 3,3% à Francfort et 4,5% à Milan, selon le média en ligne La Tribune.

A la suite de la faillite des banques américaines, les mesures prises par les autorités et les assurances des gouvernements européens sur la stabilité du système bancaire ont réussi à stabiliser les marchés mardi. Mais après les déclarations du premier actionnaire du Crédit Suisse, la Saudi National Bank, écartant une nouvelle injection de capital dans la banque suisse, la confiance s’est éffondré sur les marchés. « Les craintes quant à la solidité du secteur » persistent et « l’ombre de l’effondrement de la SVB plane toujours », a avertit Susannah Streeter, analyste d’Hargreaves Lansdown.

Lire aussi: Violences anti-migrants : la Banque mondiale sanctionne la Tunisie

Selon le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz dans un entretien à l’AFP mercredi, d’autres défaillances ne sont pas à exclure. La banque centrale suisse (BNS) a indiqué mercredi soir qu’elle était prête à soutenir financièrement le Crédit Suisse. Ce dernier a annoncé ce jeudi, un emprunt à court terme de jusqu’à 50 milliards de francs suisses à la banque centrale. Ce matin à l’ouverture de la séance, le titre Credit Suisse a bondit de plus de 30 % dans un fort volume d’échanges des investisseurs.

Edoh