Présidentielle en Libye : la candidature du fils de Kadhafi, Seif al-Islam, rejetée

Présidentielle en Libye : la candidature du fils de Kadhafi, Seif al-Islam, rejeté

L’élection présidentielle en Libye, prévue pour la fin de cette année, ne verra pas la participation de Seif al-islam. Ainsi en a décidé la Haute commission électorale qui a rejeté 25 candidatures sur les 98 déposées, dont le fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Le dépôt de la candidature de Seif al-islam à la présidentielle en Libye, ne confirmait que sa volonté, annoncée plus tôt, de revenir sur la scène politique. Mais son rêve vient d’être brisé par la commission électorale libyenne, alors qu’il est aussi recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité ».

Présidentielle en Libye sans Seif al-Islam

Seif al-Islam, aujourd’hui âgé de 49 ans, a déposé le 14 novembre sa candidature à l’élection présidentielle en Libye, dans un centre situé à Sebha dans le sud du pays. Il avait déjà évoqué, fin juillet, dans un entretien au New York Times, son intention de revenir sur la scène politique.

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Au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, la Haute Commission électorale (HNEC) a annoncé que 98 candidats, dont deux femmes, avaient soumis leur dossier pour briguer le poste de chef d’État. Mais mercredi, elle annoncé avoir rejeté 25 candidatures pour la présidentielle en Libye.

Comme motifs de rejet, elle a évoqué plusieurs textes de loi ainsi que des lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité. Parmi les 25 candidatures rejetées se trouve celle de Seif al-Islam.

Une présidentielle de tous les espoirs

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a été plongé dans un Chaos total. Une décennie de luttes fratricides entre groupes armés avec comme couronnement la scission du pays. Une partie contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar basé à l’est, et une autre partie contrôlé par le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli au nord. Le GNA était reconnu par les Nations unies.

maréchal Khalifa Haftar

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Sur fond de soutiens des puissances étrangères aux différents groupes, les deux parties se sont livrer une guerre sans merci, avec l’intention du maréchal Haftar de contrôler tout le pays. Mais l’échec de ses offensives a laissé place à la voie diplomatique sous l’égide de l’ONU. Aboutissant à l’organisation de cette élection présidentielle en Libye, à laquelle Haftar est candidat.

Sa candidature étant retenue, le maréchal fait partie des prétendants les plus en vue au poste de président. A lui s’ajoutent l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah. Cette présidentielle en Libye, prévue le 24 décembre, suivie un mois plus tard du scrutin législatif, est donc censée tourner cette page sombre de l’histoire du pays.

Esso A.