Les attaques terroristes en RDC ont endeuillé la régionde Ituri. En effet, selon un bilan encore provisoire du Baromètre sécuritaire du Kivu, des groupes armés, pour l’instant non identifiés, ont tué au moins cinquante civils dans la nuit de dimanche à ce lundi 31 mai.
Les attaques terroristes en RDC se sont déroulées dans deux villages en territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, au nord de la frontière avec le Kivu. Cette attaque d’une ampleur sans précédent. Les assaillants ont également visé un camp de réfugiés.
Attaques terroristes en RDC selon le Baromètre sécuritaire du Kivu
Pour Pierre Boisselet, coordonnateur du projet Baromètre du Kivu qui recense les violences dans la région, malgré la présence des milices ADF non loin de là, au Nord-Kivu , il est encore trop tôt pour connaitre les auteurs de ces attaques terroristes en RDC. Mais, le moins qu’on puisse dire c’est en pleine nuit que les hommes armés ont attaqué les villages d’Ituri, de Boga et de Tchabi ainsi qu’un camp de déplacés, selon la même source.
« C’est une zone où il y a eu des représailles communautaires très sanglantes par le passé, à Tchabi, justement. A l’époque, les autorités avaient attribué, à tort, l’attaque aux ADF. Donc il faut, je pense, être encore très prudent sur l’attribution de cette attaque », précise-t-il.
Attaques terroristes en RDC qui inquiètent
Il y a de cela un mois que les régions de l’Ituri et du Nord-Kivu ont été déclarées en état de siège par le président Tshisekedi. Mais les attaques ont repris depuis plusieurs jours.Les morts de dimanche inquiètent maître Jean Bosco Lalo, coordonnateur des avocats de la population congolaise.
« Nous, nous voudrions qu’une enquête en profondeur soit menée afin de comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi le camp de ces déplacés a été ciblé ? Qu’est-ce que l’armé, qui était aussi sur place, a donné comme informations parce que la population a quand même donné des signaux d’alerte comme quoi il y avait des mouvements suspects autour de la région de Boga et Tchabi », a-t-il souligné.
Il faut préciser que depuis le début de l’état de siège, l’armée a annoncé de nombreuses victoires sur les groupes armés mais les experts de la région et la société civile restent encore sceptiques sur leur véracité.