Née en 1952, œuvre du pasteur américain Norman Vincent Peale, la pensée positive est un concept qui encourage à être optimiste en toutes circonstances, difficiles ou pas. C’est la clé du bonheur et de la réussite. Il est donc question de refouler ses émotions négatives. Mais une telle attitude peut s’avérer contreproductive matériellement et même nuisible mentalement.
La pensée positive a pris de l’ampleur surtout dans les années 60, selon Futura-sciences.com. Mais la principale raison c’est qu’elle s’est avérée une entreprise très lucrative parce qu’intéressant presque tout le monde.
La pensée positive n’est pas la solution aux problèmes
Les émotions négatives font partie intégrante de la personnalité humaine. Selon des études rapportées par Futura-sciences, ces émotions sont plus intenses chez les personnes jeunes. C’est ce que les scientifiques appellent « le biais de négativité ». Mais plus on grandit, plus on privilégie les émotions positives en réduisant celles négatives. C’est ce qu’on appelle « l’effet de positivité ». C’est le cycle normal d’un être humain.
Quand on est jeune, on donne plus d’importance aux informations négatives. Raison pour laquelle, un jeune est plus sensible à une critique qu’à un compliment. Et c’est là que la pensée positive devient une échappatoire surtout quand l’affliction est plus grande.
Et c’est de cette pensée positive que découle aussi « la loi de l’attraction » qui enseigne qu’on peut attirer les choses positives seulement en y pensant, une sorte d’effet magique.
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L’effet rebond
L’attitude de repousser les pensées négatives peut devenir toxique dans la mesure où on se culpabilise quand finalement ces pensées nous submergent, ce qui est pourtant normal. Selon Futura-science, les scientifiques ont nommé cela « l’effet rebond ». Plus on essaye d’éviter une pensée, plus on y repense inlassablement.
C’est un phénomène naturel, qui peut s’avérer dévastateur quand on lutte contre. Et l’insistance d’émotions négatives est peut-être le signe d’un problème. Il est conseillé de faire face à ses problèmes plutôt que de les refouler, en en parlant par exemple avec ses proches.
De plus, la pensée positive ne permet pas de franchir les obstacles matériels qui se dressent devant nous, donc d’améliorer ses performances. La psychologue Gabriele Oettingen, auteure de l’ouvrage « Rethinking positive thinking », a révélé dans ses études que, lorsqu’on imagine notre réussite, le cerveau croit que nous avons déjà atteint nos objectifs – même si ce n’est que virtuellement. C’est la « réalisation mentale ». Ainsi, nous ressentons moins le besoin d’agir dans le monde réel et réussissons moins bien.
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La solution c’est d’agir
La psychologue propose, à la place de la pensée positive, d’agir matériellement. En effet, il est préférable de visualiser les défis qui se dressent sur notre chemin, au lieu de visualiser la réussite. Selon ses expériences, la prise en compte des obstacles futurs ont conduit les personnes à formuler des objectifs réalistes.
Ces personnes ont donc fait plus d’efforts et ont mieux performer, tandis que les personnes ayant des objectifs irréalistes, c’est-à-dire qui n’ont pas pris en compte les obstacles, ont moins performé. Et ces dernières sont celles qui s’enferment dans la pensée positive.
Esso A.
